Pour Jean-Philippe Arvert, directeur de la zone ASEAN chez Business France, le réflexe français lors d’une stratégie d’export en Asie est de prioriser la Chine, la Corée du Sud et le Japon. Or, le développement des pays au Sud-Est du continent offre énormément de perspectives.
Un marché ouvert et en pleine croissance
Pour cet expert du continent asiatique, les entreprises françaises ont tout intérêt à mettre l’ASEAN dans leur business plan. Avec près de 650 millions d’habitants, soit 9 % de la population mondiale, ce territoire en constante croissance depuis des décennies comporte de nombreux défis pour nos entrepreneurs.
De nombreuses perspectives de développement pour nos entreprises
Si Jean-Philippe Arvert évoque les opportunités offertes par les plans quinquennaux portés par certains Etats de l’ASEAN, la réussite des PME passera selon lui majoritairement par le privé. Et malgré l’hétérogénéité de la zone, certains secteurs connaissent une forte demande dans la plupart des pays :
- La transition énergétique avec des enjeux environnementaux forts
- Les infrastructures urbaines & ferroviaires
- L’agro-alimentaire avec une forte demande pour la « french food »
- La santé dans une zone où les besoins en hôpitaux et dispositifs médicaux sont colossaux
Bonne nouvelle supplémentaire pour les PME et ETI françaises : les récentes évolutions en termes de législation des droits de douane, dans certains pays de la zone, pour les Etats Membres de l’UE ouvrent de nouveaux ponts entre les marchés.
En effet, le Parlement Européen a validé en février dernier un traité de libre-échange avec Singapour. Résultat : une meilleure accessibilité au marché de la Cité-Etat. En attendant la ratification de cet accord par les parlements nationaux de l’UE, un nouvel accord UE avec le Vietnam sera signé au cours de l’été 2019.
Une stratégie d’export à bien préparer en amont
Il est impératif d'appréhender
une stratégie d'export dans la durée
Avant d’aller se faire voir ailleurs, "il est impératif d’appréhender une stratégie d’export dans la durée ! Un business plan doit se construire sur 12 mois minimum" insiste Jean-Philippe Arvert. L’objectif ? Prendre le temps de s’adapter à la culture business de la zone.
Les entrepreneurs français doivent en effet saisir les particularités des approches commerciales et culturelles dans chacun des pays de la zone, l’instauration d’un climat de confiance avec les partenaires étant fondamentale. " Les entreprises françaises sont bien trop impatientes lorsqu’elles désirent s’implanter en ASEAN" conclut ce spécialiste de l’Asie du Sud-Est.